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France Léa
vendredi 22 septembre 2006, par
Hier à l’espace Jemmapes nous avons été enchantés par le spectacle de France Léa.
L’artiste nous a parlé des objets qui ont du mal à partir.
Brigitte qui est très sensible en ce moment au feng chui, à ne pas se laisser envahir, fait remarquer que se débarrasser d’un objet, c’est lui donner l’occasion d’une autre vie, alors qu’il était sans usage chez nous.
Beaucoup de douceur et de tendresse dans ce spectacle, une vision très fine de la condition d’homme ou de femme, et le temps qui passe avec difficulté.
Un spectacle à voir.
"en ces temps difficiles,
je vous souhaite d’aimer plus que jamais
ce qui ne se vend ni ne s’achète."
France Léa
"....Je ne peux pas en voir trop à la fois. Un arbre m’apaise. Une forêt m’affole.
Combien de fois ai-je eu envie, en pleine rue à vitrines, de voir un pré !
Un pré, rien d’autre. Le ruisseau en bas du pré, ça serait trop le même jour.
Demain le ruisseau. Aujourd’hui le pré."
Je t’imagine
"Je t’imagine quelque fois
dans ton drôle de chemin de croix
et tu tombes pour la troisième fois
j’ai peur pour toi
Je ne fais plus la fermeture des bars
mais l’ouverture des boulangeries
je donne mes rendez-vous dans les squares
je suis dans de beaux draps, passé minuit
je mange du croissant quand tu bois
des double-whisky sans coca
j’aime un homme qui ne te ressemble pas
avec lui j’ai refait ma tête
comme on viderait un grenier
ça sert à quoi de tout garder
je te laisse deux de mes années
fais-en des cocottes en papier
Je t’imagine quelque fois
dans ton drôle de chemin de croix
et tu tombes pour la troisième fois
j’ai peur pour toi
on a joué jusqu’à bout de souffle
qui a peur de Virginia Woolf
à tes pieds je déroulais ma peau
mes rires sonnaient comme des sanglots
je te noyais serrant mon cou
tu m’entraînais dans tes remous
on passait la nuit à toute bière
j’ai touché le septième enfer
le salaud et la fille perdue
c’est un scénario que j’aime plus
je te laisse le souhait de dire guignol
du temps où je n’étais que ta folle
Je t’imagine quelque fois
dans ton drôle de chemin de croix
et tu tombes pour la troisième fois
j’ai peur pour toi
j’ai plus envie de me foutre en l’air
j’ai pas besoin d’un dernier verre
vivre ce n’est plus un fardeau
c’est exactement ce qu’il me faut
vivre cela me va comme un gant
j’aurai du y penser avant
Je t’imagine quelque fois
dans ton drôle de chemin de croix
et tu tombes pour la troisième fois
j’ai peur pour toi
j’ai peur pour toi"
France Léa