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Communiquer c’est difficile !

mercredi 26 juillet 2006, par Hubert

La théorie de la communication

La théorie de la communication a été dévelopée par l’école de Palo Alto en californie. C’est dans les années cinquante qu’est né un mouvement dirigé par Gregory Bateson au moment ou Von Bartelenffy publiait sa théorie du système général et ou l’on parlait beaucoup des premiers progrès de la cybernétique. De l’école de Palo Alto naîtera un courant thérapeutique appelé systémique qui considéra, notament, les origines de la schizophrénie. Gregory Bateson, à l’aide de Margaret Mead et de Paul Watzlawick, entre autres, fondera le Mental Research Institut, peu après. La théorie de la communication qu’ils proposent permet de définir quelques caractéristiques essentiels qu’il faut rappeler :

- Il n’est pas possible de ne pas communiquer.

- Il existe deux niveaux de communication : le contenu et la relation.

- La nature de la relation dépend de la ponctuation, c’est-à-dire de la séquence de communication

- Il existe deux modes de langage chez l’homme : le digital et l’analogique.

- Tout échange de communication est symétrique ou complémentaire, selon qu’il se fonde sur l’égalité ou la différence.

Dans la première proposition, on comprend que l’absence de communication est déjà un moyen de communiquer. Sur Internet le manque d’information sur un sujet peut révèler le défaut d’interêt qu’il représente pour les utilisateurs.

Pour les deux niveaux de communication, le contenu représente ce qui est communiqué alors que la relation définit les moyens de le faire. Dans ce cas, on différencie principalement la sémantique de la pragmatique.La relation (le deuxième niveau) englobe donc le premier niveau puisque le contenu est aussi un moyen de communication. On appelle cela la METACOMMUNICATION.

La séquence de communication est définit par une ponctuation. On trouve ici tous les régulateurs de la communication qui définissent le rapport entretenu par les correspondants. Sur Internet, les messages peuvent aussi trouver une certaine coloration affective qui peut s’exprimer de plusieurs manières.

Pour les deux modes de communication, le digital représente ce qui est verbal, issu d’un code, alors que l’analogique est une représentation plus symbolique des élèments de l’environnement. Leur principal différence réside dans le fait que le digital peut désigner des références dans le temps, alors que l’analogique s’inscrit toujours dans le présent.

La dernière proposition nous fait observer que l’échange de communication est aussi un rapport de pouvoir qu’il convient de considérer. Sur Internet, l’utilisation des technologies graphiques qui organisent la présentation du site que l’on visite est un moyen relativement déterminant pour rendre attractif l’information que l’on veut faire passer.