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Atelier Adolescents suite

vendredi 21 décembre 2007, par Brigitte

ATELIER ADOLESCENT/ Nadine VAU psychologue à l’Ecole des Parents

PLACE ET ROLE DE CHACUN DANS LA FAMILLE

***Une évolution incontestable

La loi de 1970 sur « l’autorité parentale » s’est substituée à celle portant / la « puissance paternelle ».
Souci de démocratie égalitaire, fonction maternante des pères, mères de + en + absentes du foyer, enfants confiés très jeunes aux institutions et professionnels, grossesses + tardives, générations de femmes différentes pouvant procréer, vie + longue, couples multiples, aboutissent à de nouvelles configurations familiales.

La famille en 2007 se définit comme une constitution de réseaux.
On ne parle plus de noyau ou cellule familiale, une ouverture plus grande constitue désormais des réseaux pluriels.
La famille s’étend au-delà des liens de sang.
Cela crée :
- des repères un peu flous, les belles-mères peuvent être + jeunes que leurs belles-filles…
-  une identification multiple, plusieurs modèles coexistent

***Le nécessaire maintien d’un cadre

Ce réseau devrait pouvoir s’appuyer / des règles, des valeurs communes.
La multiplicité de choix peut générer de l’anxiété
En sus de la pression sociétaire, s’ajoute la pression parentale.
Le seul lien indéfectible dans une société de choix est la parentalité, laissant à l’enfant une place bien particulière.
Le rôle de transmission subsiste, mais est aussi effectué par l’enfant (plus à l’aise dans le domaine informatique, c’est lui qui peut guider ses parents).
Le rapport aux grands-parents a aussi changé :
-  distance géographique
-  grands-parents encore actifs
-  divorcés, moins disponibles
Ces changements peuvent fragiliser, les rituels sont + rares.

***Conseils aux parents :
- rester à sa place générationnelle (le mieux qu’un ado puisse dire est que ses parents sont ringards)
-  ne pas surinvestir l’enfant
-  parents différentiés, les fonctions symboliques, homme-femme doivent rester , même si les rôles parentaux peuvent être proches.
- Eduquer c’est mettre un cadre des limites, le travail des parents est de conduire l’enfant vers le principe de réalité avant celui du plaisir.
- Se préoccuper + de l’être que de l’avoir.
Il n’y a pas de savoir faire pour être parent malgré la pléthore de manuels.
Lorsqu’il y a beaucoup d’expériences positives, les erreurs ne peuvent pas détruire l’équilibre..

Attention à l’enfant qui mûrit trop vite, s’octroyant un pouvoir, une place qu’il n’a pas (pour protéger un parent isolé ou culpabilisant.), ne pas brûler les étapes de l’enfance, car cela pourrait resurgir, ex.infantilité ds les relations conjugales futures.

Ne pas stigmatiser les enfants de divorcés, il existe des problèmes aussi ds les familles classiques.

Les parents peuvent avoir des points de vue distincts mais s’ils ne sont pas d’accord sur les grands principes éducatifs, cela révèle souvent un dysfonctionnement conjugal.
En cas de désaccord important, la médiation familiale offre des solutions.